Partie 2 : La révolution humaine. Chapitre 18
Le bouddhisme est un enseignement du dialogue [18.9]

18.9 Partager le bouddhisme tels que nous sommes

Le président Ikeda répond aux questions de jeunes pratiquants sur ce qu’est un dialogue sur le bouddhisme.

[Réponse à la question de savoir comment transmettre le bouddhisme de Nichiren à des amis proches]


Faites ce qui vous vient naturellement. Nous devons garder à l’esprit, toutefois, qu’il y a un moment approprié pour toute chose. Si vous étiez invités à un dîner officiel, par exemple, et que l’on vous servait immédiatement le plat principal, vous seriez un peu surpris, puisque d’ordinaire on sert d’abord une entrée ou une salade. Quand vous rendez visite à quelqu’un, vous n’enfoncez pas la porte. Vous attendez que votre hôte vous ouvre et vous invite à entrer.

De même, si vous avez envie de parler du bouddhisme à quelqu’un, il y a une manière convenable de le faire. Vous pouvez simplement dire à vos amis, par exemple : « Je pratique le bouddhisme. C’est une philosophie profonde qui nous enseigne beaucoup de choses importantes telles que la nature de la vie et de l’univers. Le bouddhisme nous permet de comprendre des choses qui ne sont pas enseignées à l’école, des choses plus fondamentales et plus profondes. C’est une philosophie d’une grande valeur, d’un sens profond pour notre vie. Voudrais-tu que nous en parlions un jour ? Ou préfères-tu lire quelque chose dessus ? » Même ceux qui vous diront qu’ils ne sont pas intéressés auront établi grâce à vous un lien avec ce bouddhisme et le rencontreront très certainement de nouveau. Nous devrions utiliser cette approche naturelle quand nous encourageons nos amis pratiquants.

Ne soyez pas impatients. La foi bouddhique est l’histoire de toute une vie, à travers les trois existences (la vie dans le passé, le présent et le futur). Ce qui compte, c’est de se faire un grand nombre d’amis et de travailler à renforcer ces liens. Faire connaître aux autres le bouddhisme et s’efforcer de réaliser kosen rufu ne sont que le prolongement de l’esprit d’amitié qui nous pousse à souhaiter voir ceux que l’on aime devenir heureux.

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[Réponses à de jeunes pratiquants qui estimaient ne pas pouvoir partager le bouddhisme avec d’autres tant que leur situation actuelle ne s’était pas améliorée, parce qu’ils ne voulaient pas donner une impression négative de la Soka Gakkai.]

Chacun fait vraiment comme il l’entend. Comme vous semblez le comprendre, c’est très important de donner une preuve factuelle des bienfaits de la foi dans sa vie quotidienne. Mais cela ne signifie pas qu’il faut prétendre être quelqu’un que l’on n’est pas. Vous pouvez très bien parler du bouddhisme du fond du cœur, avec vos propres mots, d’une manière très naturelle, tels que vous êtes. L’objectif de la croyance n’est pas de vous faire paraître extraordinaires aux yeux des autres. Avoir de la bienveillance envers les autres signifie prier sincèrement et agir pour leur bonheur, quelle que soit l’opinion qu’ils ont de vous. Ils n’apprécieront peut-être pas votre sincérité sur le moment, mais, si vos efforts sont sincères, à un moment donné, ils se souviendront nécessairement de l’ami qui les a encouragés ou qui les a aidés à traverser une période difficile. C’est très certainement la manière de vivre la plus digne.

D’après Seishun taiwa (Dialogue avec la jeunesse), publié en japonais en mars 1999

La sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.