Partie 1 : Le bonheur. Chapitre 4
« C’est le cœur qui est important » [4.2]
4.2 La reconnaissance et la joie multiplient notre bonne fortune
Le moyen d’élever notre état de vie consiste à rejeter la négativité et à adopter une pratique bouddhique fondée sur la reconnaissance et la joie.
« C’est le cœur qui est important » (Écrits, 1011), écrit Nichiren.
Quand nous faisons quelque chose, avons-nous une approche négative et plaintive – en disant « Oh, encore ! Je déteste ça » –, ou avons-nous une attitude positive – qui consiste à penser avec joie : « Parfait, voilà une nouvelle occasion d’acquérir de la bonne fortune ! » ?
Cette différence d’attitude, apparemment petite et subtile, peut produire une immense différence dans notre vie. Cela peut changer les choses à 180 degrés. C’est ce que nous enseignent le Sûtra du Lotus et la doctrine des « trois mille mondes en un instant de vie1 ».
Le cœur est invisible et le bouddhisme offre une compréhension détaillée des principes régissant ce cœur invisible. Il représente la forme de psychologie, de neuroscience et de psychothérapie la plus élevée.
La reconnaissance et la joie multiplient notre bonne fortune. La plainte et la négativité l’effacent.
Dans nos efforts pour propager le bouddhisme de Nichiren, les actions provenant de notre sincère désir d’aider les autres et de leur enseigner la grandeur de la Loi merveilleuse apportent des bienfaits et une bonne fortune immenses, qui emplissent notre vie.
« C’est le cœur qui est important. » Il n’y a pas de mots plus vrais que ceux-là.
Les êtres humains sont faibles et facilement enclins à tomber dans la plainte, le ressentiment, l’envie et le découragement.
Mais c’est là où ceux qui pratiquent le bouddhisme de Nichiren sont différents. Ils arrêtent de se plaindre, ils cessent d’être insatisfaits et négatifs. Ils développent une force intérieure qui les rend confiants et positifs. Et leur cœur déborde de reconnaissance et de gratitude.
Il est fréquent que ceux qui habitent dans les grandes villes se languissent de la campagne, alors que ceux qui habitent à la campagne aspirent à la vie citadine, ou bien ceux qui sont célibataires rêvent de mariage, alors que ceux qui sont mariés aimeraient bien se retrouver de nouveau seuls. C’est là une tendance habituelle du cœur humain.
Mais le bonheur ne réside pas quelque part, au loin. Nous pouvons y parvenir par nous-mêmes grâce à nos luttes présentes, ici et maintenant.
Quand nous avons une attitude positive et reconnaissante envers notre environnement, cela nous donne plus de confiance et plus d’enthousiasme dans nos activités. Alors, la joie de kosen rufu se propage.
Extrait d’un discours délivré à l’occasion de la conférence conjointe de Kyushu et d’Okinawa, Okinawa, le 3 mars 1998
La Sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.
- *1Trois mille mondes en un instant de vie : Système philosophique établi par le grand maître Tiantai en Chine, sur la base du Sûtra du Lotus. Les « trois mille mondes » correspondent aux divers aspects que la vie revêt à chaque instant. À chaque instant, la vie manifeste l’un des dix états (ou dix mondes). Chacun de ces mondes possède en soi le potentiel des dix, créant ainsi la possibilité de cent mondes. Chacun de ces cent mondes possède les dix facteurs et opère au sein de chacun des trois domaines de l’existence, ce qui conduit à trois mille mondes. En d’autres termes, tous les phénomènes sont contenus en un seul instant de vie, et un seul instant de vie pénètre les trois mille domaines de l’existence, c’est-à-dire le monde phénoménal dans son intégralité.