Partie 1 : Le bonheur. Chapitre 8
Affronter la maladie [8.2]

8.2 Transformer les souffrances de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort

Le président Ikeda encourage des pratiquants à prendre la décision de ne jamais s’avouer vaincus devant la maladie et à s’efforcer de mener une vie empreinte des quatre vertus − éternité, bonheur, véritable soi et pureté.

La maladie est l’une des quatre souffrances universelles, à laquelle personne ne peut échapper. En ce sens, notre vie entière est une lutte contre la maladie, et il n’y a donc pas lieu d’en avoir peur. Par ailleurs, nous ne devrions pas prendre non plus la maladie à la légère. Il est important d’adopter rapidement des mesures concrètes pour se soigner.

Nichiren écrit : « Sa maladie ne serait-elle pas le dessein du Bouddha, puisqu’il est enseigné à la fois dans le Sûtra de l’enseignement de Vimalakirti et dans le Sûtra du Nirvana que les malades atteindront à coup sûr la bouddhéité ? De la maladie naît l’aspiration à entrer dans la Voie. » (Écrits, 948)

Nous pouvons nous servir de la souffrance de la maladie comme d’un combustible pour renforcer notre foi et développer un état de vie plus profond et plus vaste. À la lumière de la Loi merveilleuse et du point de vue de l’éternité, la lutte contre la maladie est une épreuve qui vise à nous permettre de devenir heureux et de remporter la victoire.

La véritable santé réside dans une attitude positive envers la vie, qui consiste à refuser d’être vaincus par quoi que ce soit.

Les souffrances de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort peuvent être transformées en une vie victorieuse empreinte des quatre nobles vertus (éternité, bonheur, véritable soi et pureté). Telle est la vie créatrice de valeurs (soka).

Tomber malade n’est pas une forme d’échec ou de défaite. Cela n’arrive pas parce que notre foi est faible. Quand la souffrance de la maladie apparaît alors que nous déployons des efforts pour kosen rufu, elle est l’œuvre des fonctions démoniaques qui tentent de nous empêcher d’atteindre la bouddhéité. Sachant cela, nous ne devons pas nous laisser intimider par la maladie. Nichiren nous enseigne comment faire surgir le courage d’affronter la maladie et d’atteindre la bouddhéité en cette existence.

Quand vous faites l’expérience de la maladie, l’important est d’éveiller une foi encore plus forte. Continuez de réciter Nam-myoho-renge-kyo avec la détermination de faire de cette maladie une occasion de démontrer l’immense pouvoir de la foi et de parvenir à un développement véritablement incroyable en tant qu’être humain.

Nichiren écrit : « Nam-myoho-renge-kyo est semblable au rugissement d’un lion. Quelle maladie pourrait donc constituer un obstacle ? » (Écrits, 415)

La Loi merveilleuse représente la source de pouvoir ultime qui permet de surmonter les souffrances de la maladie. C’est le meilleur des remèdes pour notre vie. M. Toda disait souvent : « Le corps humain est une grande usine pharmaceutique. »

Si vous souffrez d’une maladie, il est important de continuer de prier sérieusement et sans cesse pour que le traitement que vous recevez actuellement produise les meilleurs effets possibles et pour que la grande force vitale du Bouddha se manifeste dans votre corps afin de vaincre le démon de la maladie. Si vous fondez votre lutte contre la maladie sur la foi en la Loi merveilleuse, vous transformerez à coup sûr tous les poisons en remède.

Nichiren explique : « Myo [de myoho, la Loi merveilleuse] signifie revivre. » (Écrits, 150)

Dans une lettre à un disciple qui avait une personne malade dans sa famille, il écrit : « [Cette maladie] ne peut être l’œuvre des divinités-démons. Ce sont probablement les dix filles rakshasa1 [divinités protectrices en bouddhisme] qui testent la force de votre foi. » (Écrits, 909) En d’autres termes, les forces bienveillantes de l’univers ne peuvent manquer de protéger les pratiquants de la Loi merveilleuse. Nichiren dit ici en substance à cette famille : « Vous pouvez surmontez cela ! »

Ailleurs, Nichiren écrit : « Le soleil chasse les ténèbres », et « On peut comparer […] le Sûtra du Lotus au soleil ». (Écrits, 318) Nous, membres de la Soka Gakkai qui récitent Nam-myoho-renge-kyo et fondent leur vie sur la Loi merveilleuse, nous avons dans notre cœur l’éclatant soleil de l’espoir qui brillera éternellement. Nous pouvons dissiper toute obscurité et nous défaire même des plus lourdes chaînes du karma.

En luttant contre la maladie pour soi-même et pour les autres, nous pouvons faire apparaître un état de santé radieux.

Récitez Daimoku, en ayant foi dans le pouvoir du Gohonzon. Luttez sans crainte et patiemment. Refusez d’accepter la défaite. Ne reculez jamais d’un seul pas. En fin de compte, vous remporterez sans aucun doute la victoire !

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[À propos des troubles émotionnels ou psychologiques, tels que la dépression :]

La vie est longue, et il n’y aucune raison de se précipiter. Je pense que, en cas de troubles psychologiques, il est prudent de rechercher l’avis de professionnels et de suivre le traitement et les soins appropriés. La situation de chacun est différente. Il n’y a pas de remède universel. Mais il y a un point que je souhaite souligner : je peux affirmer qu’aucun d’entre vous qui garde la Loi merveilleuse n’est destiné à être malheureux.

Nous devrions soutenir chaleureusement ceux qui luttent contre des problèmes de santé mentale et veiller sur eux, en gardant toujours à l’esprit leur bien-être à long terme, et en encourageant sincèrement les membres de leur famille. Ceux qui soutiennent les personnes atteintes de troubles émotionnels ou psychologiques sont également confrontés à un défi, et devraient essayer de trouver des manières créatives de faire des pauses et de se ressourcer.

Être attentifs à ceux qui souffrent de troubles émotionnels et les soutenir conduisent à cultiver un esprit de bienveillance véritablement profond et à établir une société d’un riche humanisme.

Ceux qui ont fait l’expérience de grandes souffrances peuvent devenir des personnes remarquables. Ceux qui ont subi de douloureuses épreuves peuvent aider de nombreuses autres personnes. De tels individus ont une mission importante. Tels sont l’enseignement du bouddhisme de Nichiren et la manière de vivre d’un bodhisattva.

M. Toda a déclaré : « De l’extérieur, nous avons peut-être l’apparence du “ bodhisattva Pauvreté” ou du “bodhisattva Maladie”, mais il s’agit uniquement d’un rôle que nous jouons sur la scène de la vie. En réalité, nous sommes de sincères bodhisattvas surgis de la Terre2 ! » Il a également dit : « Les personnes qui ont sérieusement combattu la maladie comprennent véritablement la profondeur de la vie. »

Tout dans la vie revêt un sens.

Nichiren écrit : « Même les trésors de tout le système de mondes majeurs ne peuvent égaler la valeur de notre corps et de notre vie. » (Écrits, 1030) Le fait d’être malades n’altère en rien la noblesse, la dignité et la beauté inhérentes à notre vie. Chacun, sans exception, est un trésor infiniment précieux et noble.

D’après « Wakaki kimi e : shinjidai no shuyaku ni kataru (À mes jeunes amis – responsables d’une nouvelle ère) », publié en japonais, les 25-27 juillet 2012

La Sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.

  • *1Dix filles rakshasa ou démones : Les dix divinités protectrices qui apparaissent dans le chapitre « Dharani » (26e) du Sûtra du Lotus sous le nom des « filles des démons rakshasa » ou les « dix filles rakshasa ». Elles firent le vœu devant le Bouddha de défendre les pratiquants du Sûtra du Lotus et de les protéger.
  • *2Bodhisattvas surgis de la Terre : Innombrables bodhisattvas qui surgissent de la Terre auxquels le bouddha Shakyamuni confie la tâche de propager la Loi merveilleuse, ou essence du Sûtra du Lotus, dans l’époque de la Fin de la Loi.