Partie 1 : Le bonheur. Chapitre 3
La pratique pour transformer notre état de vie [3.16]
3.16 Réciter librement Nam-myoho-renge-kyo
Le président Ikeda répond à une question posée par un pratiquant italien sur ce qui, de la quantité ou de la qualité, est le plus important lorsque l’on récite Daimoku.
Un billet de 100 000 lires vaut plus qu’un billet de 10 000 lires. Il va sans dire qu’il vaut mieux avoir le billet qui a la plus grande valeur. Pour ce qui est de Daimoku, l’important est de prier avec sincérité et une forte conviction. Ce serait mieux bien sûr d’avoir plein de billets de 100 000 lires ! En définitive, en ce qui concerne la prière, la quantité et la qualité sont l’une et l’autre importantes.
Le principe de « communication réactive » est essentiel dans le bouddhisme de Nichiren. Pour utiliser une analogie, quand nous parlons au téléphone, si la ligne est bonne, notre interlocuteur nous entendra, même si nous parlons à voix basse. À l’inverse, si la ligne est mauvaise, il se peut qu’à l’autre bout du fil on ne nous entende pas, même si nous crions. Pour que nos prières soient efficaces, nous devons les exprimer de manière franche et directe devant le Gohonzon.
Nichiren déclare : « Ce que nous appelons la foi n’a rien d’exceptionnel. » (Écrits, 1046) En d’autres termes, il suffit de rester simplement soi-même. Il poursuit :
« La foi consiste à se fier au Sûtra du Lotus, à Shakyamuni, à Maints-Trésors, aux bouddhas et aux bodhisattvas des dix directions, aux dieux célestes et divinités bienveillantes et à réciter Nam-myoho-renge-kyo, de la même façon qu’une femme chérit son mari, qu’un homme donne sa vie pour son épouse, que des parents refusent d’abandonner leurs enfants ou qu’un enfant refuse de quitter sa mère. » (Écrits, 1046)
Quand nous prions devant le Gohonzon, nous devrions avoir une attitude honnête et sans prétention. Si nous sommes gagnés par la souffrance ou la tristesse, nous devrions transmettre cette souffrance au Gohonzon sans chercher à la cacher, et exprimer dans nos prières ce que nous avons dans le cœur.
Le vœu de Nichiren est que chacun d’entre nous devienne heureux. En entrant en contact et en nous reliant à la vie de Nichiren [par la prière devant le Gohonzon], il est certain que nous connaîtrons le bonheur. Il est inconcevable que Nichiren ne protège pas ceux qui, en leur qualité d’émissaires, agissent pour réaliser kosen rufu.
Fondamentalement, nous pratiquons le bouddhisme de Nichiren pour notre bonheur et pour notre bien-être. En ce qui concerne la récitation de Daimoku, l’essentiel est, là aussi, que nous soyons heureux et satisfaits. Il ne s’agit pas d’une formalité ; il n’existe pas de règles spécifiant pendant combien de temps nous devrions pratiquer ou d’autres indications du même type. Il est souvent utile de se fixer un temps de Daimoku, mais, quand nous sommes trop fatigués ou endormis, ou que nous nous assoupissons devant le Gohonzon et que nous pratiquons par la force de l’habitude, il vaut mieux aller se reposer pour pratiquer correctement plus tard, une fois que nous aurons le corps et l’esprit revigorés.
Le plus important est d’éprouver un profond sentiment de satisfaction et de revitalisation, après avoir pratiqué. Si nous continuons de prier de la sorte, jour après jour, nous en viendrons naturellement à mener une vie au cours de laquelle tous nos désirs se réaliseront.
D’après une session de questions-réponses lors de la réunion des représentants des responsables de l’Italie du Nord, Italie, le 3 juillet 1992
La Sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.